Anita Sikora-Bickert (1929-2006), une ancienne élève du Collège cachée sous l’Occupation

« 16 Avril 1943.

Vers 8 heures 15 du matin, je venais de partir pour le Collège [Sévigné], sur dénonciation du boucher de la rue Sophie-Germain¹, ma mère, mon père, mon frère, ma grand-mère furent arrêtés à notre domicile². »

C’est par ces mots qu’Anita Sikora exprime « la morsure de la vipère » : le moment où sa vie de jeune fille de 14 ans à peine a basculé durant l’Occupation nazie. Dans le Parfum du Lilas, le titre de ses mémoires, écrit 48 ans après les faits, en 1991, elle revient sur l’histoire de sa famille brisée durant la Seconde Guerre mondiale.  

Cet article retrace le parcours de cette jeune fille luttant pour sa survie, et se fonde sur ses mémoires. Dans ce texte, elle exprime son grand attachement au Collège Sévigné où elle a étudié et dont elle parle à plusieurs reprises en recourant à l’expression “mon Collège³”. Nous sommes très reconnaissants à ses fils, Jacques et David Bickert, de nous avoir transmis le texte des mémoires, Le Parfum du Lilas, et de nous avoir accompagnés dans l’écriture de ce portrait avec des précisions (que nous signalons au fil de l’article) et des pièces d’archives (voir illustrations de l’article et légendes afférentes).  

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Les pérégrinations d’Anita⁴

Ce 16 avril 1943, alors qu’elle part pour le Collège, un policier français a frappé à la porte du domicile des Sikora au 38 rue Hallé dans le XIVe arrondissement de Paris. Anita sait que cela risquait d’arriver, la famille avait mis au point un plan d’évasion au cas où un officier allemand viendrait les arrêter. Mais c’est un policier français qui se présente à la porte du domicile et qui arrête toute la famille à l’exception de Jeanne, la bonne. Suivant les instructions de Sonia, la mère d’Anita, Jeanne devait aller la chercher directement au Collège Sévigné mais, dans l’effroi et l’agitation, Jeanne a erré dans les rues parisiennes sans parvenir à trouver son chemin jusqu’au Collège. Quand elles se retrouvent, en fin de journée, en cette veille des vacances de Pâques, Jeanne informe Anita : « ils ont été arrêtés, tu dois aller tout de suite chez les Gibeaud⁵», une famille faisant partie d’un groupe de résistants lié au père d’Anita, Jacob Henoch.

A partir de ce moment-là, le périple de la jeune fille de 14 ans débute. Elle s’arrête d’abord donc chez les Gibeaud, porte d’Orléans au 16, rue Achille Luchaire. Cependant, il était imprudent de la garder chez eux du fait de leur activité résistante. Elle part alors à Herblay chez les Martini, autres proches de la famille, à trente kilomètres de Paris. Durant les trois mois d’été, elle est hébergée chez la fille des Gibeaud, Michèle, institutrice à Meulan-Hardricourt. A la rentrée 1943⁶, Anita est placée à Paris dans une famille composée « d’une vieille dame et de sa fille⁷», Mesdames P. Le domicile, rue de l’Arcade, étant proche du Lycée Racine, elle y est inscrite en troisième. Finalement, à la demande de son grand-père Ephraïm, elle s’installe au 174, boulevard de la Gare⁸ chez le Pasteur Waltz, le pasteur du temple jouxtant le Collège Sévigné, situé au numéro 28 de la rue Pierre-Nicole. Elle y reste et fréquente le Lycée Racine jusqu’à la libération de Paris, moment où elle retrouve ses grands-parents maternels, seuls rescapés de sa famille.

Sa grand-mère, Nadejda Kortchensky-Chandrosse, est arrêtée une première fois en tant que citoyenne soviétique le 22 juin 1941, et envoyée au camp de Royallieu près de Compiègne. Après une grève de la faim, elle en est libérée le 10 avril 1942. Arrêtée une seconde fois, avec sa fille, son gendre et son petit-fils, le 16 avril 1943, elle est internée d’abord à Drancy avec eux, puis transférée une nouvelle fois à Royallieu où Anita parvient à lui rendre visite⁹. Le 23 novembre 1943, Nadejda Chandrosse est transférée au camp de Vittel en tant que « prisonnière politique », enfin, elle en est libérée le 10 septembre 1944¹⁰. Son mari, Ephraïm Chandrosse (mort en 1954), se cache durant toute la durée de l’Occupation rue de la Voie-verte dans le XIVe arrondissement de Paris. Anita se rend chez lui à plusieurs reprises. Après la Seconde Guerre mondiale, Anita est élevée par Nadejda et Ephraïm Chandrosse, ses grands-parents maternels¹¹.

Les enfants d’Anita, Jacques et David Bickert, complètent aujourd’hui le récit de leur mère :

« Le seul écrit de la main de notre mère qui nous reste de cette période est une petite carte envoyée à sa grand-mère, datée du 28 janvier 1944 : ‘‘Ma petite Mémé chérie, je sais ce qui est arrivé, il valait mieux qu’on me le dise. Mais j’ai beaucoup de courage et d’espoir. J’espère que tu en as aussi, c’est très dur mais il ne faut pas se laisser aller, c’est ce que je fais.’’

Elle venait d’apprendre par le pasteur Waltz la déportation de ses parents Jacob-Henoch et Sonia, et de son petit frère Michel.

Tous trois ont été déportés le 7 décembre 1943 par le convoi n°64, arrivé le 10 décembre à Auschwitz. Notre grand-mère [maternelle, Sonia] et notre oncle Michel ont été assassinés dès leur arrivée. Notre grand-père [maternel, Jacob-Henoch] a été interné à Auschwitz III – Monowitz jusqu’à l’évacuation du camp le 18 janvier 1945. Notre mère décrit l’espoir de son retour et cite la lettre terrible reçue à la fin du mois d’octobre 1945 d’un témoin direct de sa mort, Samuel Spiro : ‘‘(…) pendant l’évacuation d’Auschwitz dans le wagon où nous étions entassés, à la date du 24 janvier 1945. Il [Jacob-Henoch]  est mort étouffé accidentellement, n’ayant plus la force de rester debout.’’ » 

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« Mon Collège »

A la rentrée du 1^er octobre 1944, Anita Sikora retrouve « [son] Collège » bien-aimé. Ce Collège, c’est aussi celui de Michel, son petit frère, mort en déportation à l’âge de 8 ans¹². Inscrite dans un premier temps à l’école publique, Anita rejoint le Collège à la rentrée d’octobre 1936 et y apprécie « le caractère pluriculturel, multiracial et international des enfants qui le fréquentaient […]¹³ », elle y fait l’expérience d’« une société ouverte et tolérante¹⁴».

Bien qu’issue d’une famille immigrée depuis l’Est de l’Europe¹⁵,

n’ayant pas les codes sociaux de la bourgeoisie parisienne qui fréquente le Collège, elle noue de belles amitiés avec des camarades qu’elle mentionne dans ses mémoires : « Mes amies, “ma bande”: Marie-Claude Serve, Geneviève Dubillon, Madeleine Prat, Jacqueline Ganteaume. Et aussi Claire […]. Et puis Lydia Falk. Elle était pleine de taches de rousseur et portait l’étoile. […] Enfin … Bloch¹⁶ ».

A partir des registres du Collège, il est possible d’avoir plus d’informations sur ce groupe de jeunes filles : Marie Claude Serve, née le 18 décembre 1929 (Paris XIVe), habitait au 16 rue Emile Dubois (Paris XIVe) ; Geneviève Dubillon, née le 21 août 1929 à Villecresnes (Val-de-Marne), habitait au 48 rue d’Alesia (Paris XIVe) ; Madeleine Prat, née le 14 décembre 1929 (Paris XIe), habitait au 9 square de Port-Royal (Paris XIIIe) ; Jacqueline Ganteaume, née le 30 octobre 1929 (Paris), habitait au 11 rue du Val de Grâce (Paris Ve).

Il semble que « Claire … » corresponde à Claire Guillot : née à Paris (XIVe arr.) le 16 juillet 1929 et habitant au 96 rue Didot (Hôpital Broussais). La mention « … Bloch » ne permet pas d’identifier une personne avec certitude dans les registres. Lydia Falk n’est pas non plus présente dans les registres du Collège mais la mention de son nom dans le Livre du Centenaire du Collège Sévigné permet de mieux comprendre : « Je puis affirmer que [Marie-Louise Soustre, directrice du Collège Sévigné durant l’Occupation] a sauvé la vie de plusieurs élèves : […] – Lydia Falk et sa sœur Nina, en les envoyant après l’arrestation de leur mère chez une personne qui leur permit de passer en zone libre¹⁷ ». Il est donc possible que les noms de Nina et de sa sœur Lydia aient été effacés des registres du Collège. Passer leur nom sous silence permettait de les protéger. Anita bénéficia de la même protection de la part de Mlle Soustre, comme elle l’explique dans ses mémoires :

« Aussitôt après l’arrestation de mes parents, [Mademoiselle Soustre] reçut une visite de la police française me concernant et répondit que je ne faisais pas partie des effectifs de l’établissement. Je ne fus pas la seule dans ce cas, elle a toujours agi ainsi dans les mêmes circonstances. Elle me fit aussitôt prévenir que le terrain était miné et qu’il était hors de question que je revienne au Collège. Les élèves me connaissaient, certaines d’entre elles (très peu nombreuses) étaient filles de personnalités vichystes et auraient pu me livrer sans le vouloir vraiment si la police avait mené plus loin ses investigations. Comme quelques autres Mademoiselle Soustre a risqué sa vie pour sauvegarder la mienne¹⁸ ».

Cette citation est éloquente quant à l’implication de Marie-Louise Soustre dans les réseaux de la Résistance pour protéger les élèves du Collège. Elle faisait partie du groupe Ceux de la Résistance (ou CDLR), dans lequel elle était entrée grâce à l’une de ses élèves, Josèphe Cardin¹⁹.

Au-delà de la protection des élèves, Mlle Soustre s’est aussi engagée dans la dissimulation de Madame Marie Salomon née Wormser, directrice du Collège jusqu’à la promulgation du statut des Juifs d’octobre 1940. Anita le rappelle en ces termes : « Madame Salomon, notre Directrice, n’avait plus le droit, officiellement, d’exercer cette fonction : elle portait l’étoile jaune. Grâce à Mademoiselle Soustre, la Directrice nommée à sa place et avec son accord, elle avait gardé sa place au Collège. Elle continuait à vivre dans son appartement, au cinquième étage de l’établissement […]²⁰ ».

Une partie du corps professoral du Collège Sévigné est aussi mentionné par Anita dans Le Parfum du Lilas. Ses premiers souvenirs de « Sévignette²¹ » (élève du Collège) se cristallisent autour de deux professeures de petites classes : Mlle Lucienne Hubert et Mlle de Maleprade²². La première est professeure de classe élémentaire et secrétaire des cours pédagogiques. Elle est également celle qui a accueilli Michel au Collège Sévigné, le petit-frère d’Anita. La seconde est connue pour avoir été directrice du jardin d’enfants de l’Ecole Alsacienne²³, avant de rejoindre le Collège Sévigné.

Dans la suite de son texte, Anita mentionne deux autres figures importantes : Mlle Jullion et Mlle Aubert²⁴. La première, qu’elle décrit comme « une demoiselle bourrue, pétillante d’intelligence [qui ne lui] pardonnait rien, mais [qui lui] communiquait son amour des humanités […]²⁵ », est mentionnée par ailleurs pour avoir porté fièrement la croix de Lorraine au sein du Collège alors même qu’il accueillait des filles de membres du gouvernement de Vichy²⁶. La seconde, professeure de latin, était la fille de Paul Aubert, lui-même professeur de mathématiques au Collège Sévigné depuis 1909. La mention de ces deux professeures se distingue de la première puisqu’ici Anita raconte que Mlle Jullion a souhaité, un temps, la cacher chez elle tandis que la seconde l’a reçue à son domicile pour lui impartir des leçons de latin, pour éviter qu’elle ne le perde²⁷.

Une dernière professeure est mentionnée par Anita : Hélène Wuilleumier, professeure d’histoire géographie au Collège. Elle la mentionne au moment de l’évocation de Lydia Falk puisque Mlle Wuilleumier l’a aidée à rejoindre la zone libre¹⁶. En mai 1944, cette dernière a rejoint le maquis dans le Doubs où elle a été exécutée le 13 juillet de la même année. Autre symbole de la Résistance active au sein du Collège Sévigné, à travers le témoignage d’Anita, c’est tout un réseau qui se dessine²⁸.

Les enfants d’Anita, Jacques et David Sikora-Bickert, complètent aujourd’hui ce récit :

« Si notre mère a pu faire partie des “échappés”, comme elle les appelle (Le Parfum du lilas § 5), et si nous avons ainsi pu venir au monde, c’est grâce à tous ces justes qui, dans l’ombre et malgré le danger, l’ont alertée, accueillie, soutenue, guidée, cachée. Parmi eux, l’administration et les enseignants de son Collège figurent au premier rang et nous leur en sommes infiniment reconnaissants.’’ »

A son retour au Collège à la rentrée 1944, Anita Sikora retrouve certaines de ses camarades qui n’avaient pas du tout vécu les mêmes années de guerre. L’une d’elle, Claude Joxe²⁹, dont elle dit ne pas se rappeler avant l’Occupation, devient l’une de ses amies très proches. Anita quitte le Collège Sévigné en juin 1947, après l’obtention de son baccalauréat.

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La famille d’Anita Sikora est intimement liée au Collège Sévigné. Non seulement son frère Michel a été également scolarisé au sein de l’établissement jusqu’à sa déportation mais Anita, devenue mère à son tour, a souhaité y scolariser deux de ses trois fils, Michel et Jacques. Le lien entre Anita et son Collège ne s’arrête pas là puisqu’elle a fondé, fidèle à l’esprit d’innovation pédagogique de Sévigné, une école Montessori Bilingue à Saint-Cloud, en 1972. Son troisième fils, David, en est aujourd’hui encore le directeur³⁰.

Le témoignage contenu dans Le Parfum du Lilas est essentiel. Il représente la parole d’un témoin direct de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et a aussi bien une valeur générale qu’une valeur particulière pour les membres de la communauté du Collège. Nos élèves ont, par exemple, étudié différentes figures liées à la Seconde Guerre mondiale de notre établissement avec Monsieur Paul Micheneau, professeur d’histoire géographie. Une série de commémorations rend hommage depuis 2023 aux anciens et anciennes élèves du Collège déportés ainsi qu’aux anciennes élèves reconnues Justes parmi les Nations par Yad Vashem³¹.

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La Galerie des portraits permet de mettre en lumière les destinées des membres de la communauté du Collège Sévigné : anciennes et anciens élèves, membres du corps enseignant ou encore de l’administration.

L’image mise en avant : Anita (née en 1929) et Michel Sikora (né en 1935) en 1938.

1. Albert V., boucher de la rue Sophie-Germain, est mort pour la France en tant que victime civile le 22 août 1944. [↩]
2. Anita Bickert, Le Parfum du Lilas, non-publié, 1991, § 48. [↩]
3. Ibid., § 30, 41, 44, 53, 56. [↩]
4. D’après le CNRTL : « voyage, déplacement en divers endroits suivant un itinéraire compliqué. » Du latin peregrinatio, au sens d’errance sur la terre. [↩]
5. Dans le Parfum du Lilas, Anita Sikora mentionne cette famille avec l’orthographe suivante : « Gibaud » tandis que dans les actes officiels les concernant, ils sont nommés « Gibeaud ». Le choix a été fait de respecter l’orthographe officielle. [↩]
6. A cette époque, la rentrée des classes est fixée début octobre. [↩]
7. Anita Bickert, Le Parfum du Lilas, non-publié, 1991, § 56. [↩]
8. Cette adresse n’est pas mentionnée dans le Parfum du Lilas mais a été retrouvée dans le registre des professeurs du Collège Sévigné, correspondant aux années de la Seconde Guerre mondiale : le pasteur Waltz y est inscrit comme « aumônier protestant ». [↩]
9. Un petit mot griffonné de sa main, après la guerre, indique : « J’ai vu papa [Jacob-Henoch], maman [Sonia], et mon petit Michel pour la dernière fois le 8 juillet 1943. Mémé. » (source famille Sikora-Bickert). [↩]
10. Cette date figure dans le Parfum du Lilas mais tous les documents officiels mentionnent le 26 septembre 1944. [↩]
11. La relation entre Anita et sa grand-mère est décrite dans ses mémoires, notamment à travers la question du silence qui s’est installé entre elles à propos du reste de la famille. Cette question du silence dans les familles ayant été touchées par la déportation, a été étudiée par Pearl Golzmann ép. Lombard (une autre ancienne élève du Collège Sévigné, active dans la résistance), devenue psychanalyste après la guerre. Jeune fille cachée, comme Anita Sikora, elle a perdu ses parents, arrêtés et déportés. [↩]
12. Le Collège Sévigné est un établissement de jeunes filles. Cependant, il accueillait des jeunes garçons au sein de son jardin d’enfants, ouvert en 1909. [↩]
13. Anita Bickert, Le Parfum du Lilas, non-publié, 1991, § 41. [↩]
14. ibid. [↩]
15. Effectivement, son père, Jacob-Henoch (dit Henri), né en 1903 est issu d’une famille polonaise de la banlieue de Varsovie. Il est, lui-même, né en Pologne et a émigré en France à l’âge adulte. Sa mère, Sonia (dite Sophie), est née à Paris en 1908 de parents immigrés, nés à Kieff à la fin du XIXe siècle, ville faisant alors partie de l’Empire russe. [↩]
16. Anita Bickert, Le Parfum du Lilas, non-publié, 1991, § 46. [↩] [↩]
17. Collectif, Collège Sévigné, Le Livre du Centenaire 1880-1980, Paris, Nathan, 1982, p. 111. [↩]
18. Anita Bickert, Le Parfum du Lilas, non-publié, 1991, § 45. [↩]
19. Josèphe Cardin est reconnue Juste Parmi les Nations en 1992 pour avoir caché, entre autres, Pearl Golzmann, dont on a parlé plus haut au sujet du silence (voir note 11). [↩]
20. Anita Bickert, Le Parfum du Lilas, non-publié, 1991, § 44. [↩]
21. Expression employée par Mlle Soustre lors de son discours de fin d’année du 30 juin 1942, p. 3. [↩]
22. Anita Bickert, Le Parfum du Lilas, non-publié, 1991, §24 et § 39. [↩]
23. L’Ecole Alsacienne est un établissement d’enseignement privé laïque fondé quelques années avant le Collège Sévigné. Certains fondateurs de l’Ecole Alsacienne sont aussi impliqués dans la fondation du Collège Sévigné. [↩]
24. Anita Bickert, Le Parfum du Lilas, non-publié, 1991, § 42.  [↩]
25. Ibid. [↩]
26. Geneviève Janin, De Racine à Musset. Mémoire de Jeunesse, 1934-1945, Pays et terroirs, Cholet, 2006, p. 92 : « [Les sœurs Debidour] n’avaient jamais caché ce qu’elles pensaient mais je fus quand même bien étonnée un jour de voir l’une d’elles (laquelle ?) sortir de son cartable une série de petites croix de Lorraine bleues montées en broche et les distribuer à qui en voulait. Nous fumes plusieurs à en accrocher à notre blouse et Mademoiselle Jullion elle-même se croisa sur-le-champ ». [↩]
27. L’engagement des professeurs du Collège Sévigné auprès de leurs élèves durant l’Occupation nazie se retrouve également dans l’exemple de M. Antonin Debidour, professeur de Français, qui a continué à envoyer des cours à Josèphe Cardin, Claude Hirtz et Suzanne Sahel, alors internées au camp de Drancy en juillet 1942. [↩]
28. Les réseaux de résistance au sein du Collège Sévigné feront l’objet d’articles indépendants. [↩]
29. Claude Joxe, évoquée aux §76 et 77 du Parfum du Lilas, est la fille de Louis Joxe, résistant gaulliste pendant la guerre et ministre sous la présidence du Général de Gaulle dans les années 1960. [↩]
30. Cette question fera l’objet d’un prochain article. [↩]
31. Le 24 mai 2023, une cérémonie de dévoilement de plaques commémoratives a permis de rendre hommage à Josèphe Cardin ép. Massé et Madeleine White ép. Steinberg, Justes parmi les Nations. Le 15 mai 2024, une cérémonie de dévoilement de plaques commémoratives est organisée avec l’AMEJD (Association pour la mémoire des enfants juifs déportés), la Mairie du Ve arr. de Paris et la Mairie de Paris pour rendre hommage aux anciens et anciennes élèves déportés du Collège Sévigné. [↩]

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